Ce que l’on a voulu nous présenter pour la énième fois comme l’accord de la dernière chance ne l’a bien sûr pas été. On a droit à quelques avancées réelles mais qui restent tout à fait insuffisantes pour mettre un point final à la crise actuelle. Au lieu de régler une fois pour toute la crise, on a droit à une première étape, importante mais d'ailleurs elle aussi incomplète (le renforcement du mécanisme du contrôle des finances publiques), qui nous permettra d'envisager les étapes suivantes qui restent inéluctables pour résoudre une crise qui ne s’arrêtera donc pas le 9 décembre 2011. Ces prochaines étapes seront la mise en place d’une véritable solidarité européenne pour mettre fin au jeu de dominos actuels, la mise en place d’un vrai gendarme européen plus fédéral contrôlant la politique financière des États de l’eurozone, un gendarme ayant accès à des ressources propres et porté par une véritable légitimité démocratique. La crise n’est donc pas finie, mais il est vrai que l’on progresse. Il faut donc continuer et ne pas s’arrêter là.
Mon analyse détaillée de l’accord signé vendredi est la suivante :