Le groupe Spinelli a eu l'excellente idée de réunir un Shadow European Council en même temps que se tenait le Sommet Européen jeudi dernier. Le résultat est malheureusement un peu décevant. Voici le commentaire que j'ai laissé sur leur site:
Le groupe Spinelli a eu l'excellente idée de réunir un Shadow European Council en même temps que se tenait le Sommet Européen jeudi dernier. Le résultat est malheureusement un peu décevant. Voici le commentaire que j'ai laissé sur leur site:
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Le sommet de la zone euro qui a eu lieu dans la nuit du 28 au 29 juin constitue un pas important dans la bonne direction. Pour la première fois l'aide européenne va aller directement vers son objet sans passer par l'intermédiaire des États et en renforçant le pouvoir d'une institution commune. C'est exactement dans cette direction qu'est la solution à la crise. De plus cette approche va permettre un découplage plus que pertinent entre la crise bancaire et la crise de la dette souveraine, il était temps d'y penser.
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Le week-end de toutes les angoisses, les élections grecques sont dans toutes les têtes. Jour important sans doute, mais je continue de ne pas croire une seule seconde au départ de la Grèce de l'Euro zone. Je suis même de plus en plus confiant, union bancaire, union budgétaire, fiscale, sociale, politique, ça y est les bonnes cartes sont enfin sur la table ou en tout cas dans les têtes.
C'est à ce moment qu'un intéressant document me fait connaître le Sachverständigenrat zur Begutachtung der gesamtwirtschaftlichen Entwicklung, et plus particulièrement son rapport publié en décembre dernier, et qui parait-il fait autorité en Allemagne. Passionnant. Que disent les économistes qui font autorité en Allemagne?
Posted at 04:59 AM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Il reste encore beaucoup de zones d"ombres sur l'intervention européenne en faveur des banques espagnoles, ma première analyse, sans doute trop rapide est la suivante
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- il faut absolument aider l'Espagne pour l'empêcher de faire ce que l'Irlande avait faite au début de la crise : se ruiner pour sauver ses banques
- c'est la 1ère fois que l'Europe intervient directement pour aider un État membre à éviter une catastrophe bancaire, cela va tout à fait dans la nécessaire européanisation des systèmes bancaires de la zone euro
- l'intervention européenne est fait à temps : avant la catastrophe
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- on parle d'un prêt du FESF en faveur du FROB (Fund for Orderly Bank Restructuring, le fund espagnol), et là ce n'est franchemetn pas une bonne idée, il ne faut pas rajouter de la dette à un pays déjà surendetté mais il faudrait que l'Europe investisse en capital. Surtout que soyons clair il s'agit d'accompagner une restructuration de quelques banques complètement insolvables, on récupèrera l'argent s'il sort quelques banques solvables de cet exercice, sinon on n'aura que nos beaux yeux pour pleurer. Ne formalisons donc pas le défaut attendu sous ce prêt...
- j'aurais préféré voir la BCE ou l'EBA (European Bank Agency) aux premières loges de cette restructuration bancaire, et comme l'EBA est beaucoup trop jeune et trop tendre, construisons sur une BCE qui a brillamment fait ses preuves
Posted at 03:10 PM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
La France a une image simpliste de l'Allemagne, convaincue qu'elle est que l'Allemagne est toute incarnée dans la personne d'Angela Merkel. En fait l'Allemagne a été la première à ouvrir un débat sur le futur de l'Europe et sur la gestion de la crise actuelle. Dans ce contexte j'ai beaucoup aimé cette semaine ce texte de Joshka Fisher, ancien Ministre des Affaires Étrangères, publié dans le Süddeutsche Zeiting et qui est pour le moins en complet désaccord avec la position de la chancelière. J'espérais le voir surgir dans la presse française, je ne l'ai pas trouvé, donc en voici une traduction toute personnelle:
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Posted at 05:16 PM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Le dîner informel des Chefs d'État et de gouvernement de la zone Euro du 23 mai dernier me semble plus intéressant qu'il n'y a paru. Les journalistes étaient à l'affût pour commenter les premiers pas européens de François Hollande et à la recherche de tout signe sur la Grèce. Mais ce dîner n'était pas un Conseil, il venait en préparation du Conseil des 28 et 29 juin, et ce qu'il annonce n'est pas mauvais.
Posted at 02:38 AM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
On a remarqué que le nouveau gouvernement rassemblait tant la France du Oui que la France du Non au projet constitutionnel européen de 2005. Et la France du Non n'a pas les moindres des portefeuilles, Affaires Étrangères en la personne de Laurent Fabius, Ministère délégué aux Affaires Européennes pour Bernard Cazeneuve. Personnellement je ne vois pas cela comme une paralysie ou un paradoxe, bien au contraire, cette réunion des deux Frances au moment d'une crise européenne extrêmement profonde est en fait à mes yeux une chance pour sortir de cette crise par le haut.
Tant Laurent Fabius que Bernard Cazeneuve s'étaient (bien trop) vivement opposés à une constitution selon eux trop libérale, pas assez politique, faisant de l'Europe plus un arbitre de la concurrence que l'acteur politique et social qu'ils souhaitaient voir naître. J'avais écouté leurs arguments, les avait trouvés très sévères, leur opportunisme politique m'avait quelque peu dégouté, et surtout, en bon partisan de Jean Monnet, j'avais préféré voter pour l'Europe des petits pas, critiquant certains aspects du projet constitutionnel mais l'avalisant pour utiliser pragmatiquement ses avancées. Dans la longue histoire de la construction européenne un petit tiens vaut mieux que deux tu l'auras...
Il est fort à parier que le débat européen redevienne relativement rapidement institutionnel. Et il faudra effectivement être plus ambitieux qu'en 2005. Mais à vrai dire tâchons d'oublier les rivalités de 2005 pour adresser les vrais problèmes de 2012. Et il n'est pas du tout inopportun de faire participer les partisans d'une Europe politique et sociale au débat actuel. Bien au contraire.
Si on ne veut pas laisser l'Europe en proie aux fascismes de tout bord et si on a quelque respect pour le sort très concrêt de nos concitoyens, on ne pourra sortir de cette crise que par le haut. Par une plus grande solidarité, entre les États et entre les hommes, une solidarité que l'Europe doit organiser. A vrai dire cette crise est une opportunité extraordinaire pour les partisans de la fameuse Europe sociale qui n'a été jusqu'à présent qu'un espèce de mythe sans contours bien définis.
Aujourd'hui il y a un agenda social d'une clarté plus que limpide :il faut absolument amener le chomeur espagnol ou grec en Allemagne, pays où le chomage est si faible qu'on licencie ... dans les agences pour l'emploi. Il faut que l'employé espagnol ou grec puisse quitter son pays d'origine sans quitter son système de protection sociale, sans craindre pour sa retraite. Or aujourd'hui l'Europe sociale est une Europe fragmentée qui freine les mouvements de population et donc exacerbe les inégalités.
Messieurs Fabius, Cazeneuve et autres Montebourg nous avons urgemment besoin d'une Europe sociale intelligente et ambitieuse. On attends donc vos propositions, si possible pas trop démagogiques et pas uniquement idéologiques, mais des proposition utiles et toutes tournées vers le bien public et ses exigences immédiates.
Ce n'est pas la réunion des deux Frances qui est paradoxale, c'est le fait qu'une des nécessités imp/rieuse soulignées par la crise est l'achèvement du Marché Unique, honni par les partisans du Non, et que pour se faire il nous faut construire l'Europe Sociale qu'ils étaient bien seuls à promouvoir...
Posted at 07:04 PM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Le 6 mai j'admirais la beauté du Yunnan et je n'ai pas voté. Je n'en suis pas très fier même si cela a d'abord été un choix: je ne pouvais pas voter pour Sarkozy mais l'appréhension du coût de l'éventuelle démagogie hollandaise m'empéchait de voter pour quelqu'un dont je partage néanmoins les idées européennes. Las, la radicalisation scandaleuse de Sarkozy m'a poussé à vouloir voter Hollande. Mais il était trop tard pour faire une procuration, et trouver un Hollandiste déclaré qui aurait pu mettre mon bulletin dans l'urne à Pékin. Heureusement les Français ont été mieux organisés que moi, et je pense que les Européens vont bientôt les en remercier.
Posted at 06:42 AM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Les Français de Chine votent Bayrou Nous sommes les Français de Chine. Et donc nous avons le grand privilège de pouvoir observer et comprendre en direct les ressorts de la monté en puissance de la Chine. Nous avons la chance de pouvoir échapper aux préjugés que l’on a sur ce pays, et nous sommes donc conscients que la démographie ou la faiblesse des coûts de production n’expliquent pas tout.
Posted at 09:19 AM | Permalink | Comments (1) | TrackBack (0)
Prétentieux et présomptueux comme je suis, je n’avais pas hésité fin février à suggérer à mon candidat préféré ce discours de Strasbourg. Il avait été suffisamment poli pour le trouver intéressant et suffisamment sage pour n’en rien retenir. Mais comme je suis de plus en plus agacé par les postures pseudo-héroïques que le Président de la République ose prendre contre une Europe qu’il a pourtant si mal servie, je vous ressors mon discours de Strasbourg, à lire comme le symétrique du candidat de l’Europe du gouvernement des États.
Posted at 02:37 PM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)